La souveraineté numérique peut se construire à partir du Cloud et de l’Open Source ou système ouvert. Encore faut-il en trouver qui inspirent la confiance. Les experts du numérique ont mené la réflexion dans ce sens, à la 2è édition du salon Africa Open Innovation Summit – AOIS ce 20 et 21 octobre 2022, à Abidjan.
Le salon Africa Open Innovation Summit (AOIS, 2ème édition), tenu les 20 et 21 octobre 2022, au Radison-Blu Abidjan, a traité du thème : «Cloud et Open Source : Opportunités de souveraineté pour l’Afrique». Pour Christelle Assirou, commissaire général du salon, l’objectif général est de développer l’industrie numérique locale par l’appropriation et la vulgarisation des systèmes ouverts.
Rendre accessible les innovations technologiques
Ce qui implique, d’abord, de promouvoir et rendre accessible aux décideurs, aux entreprises et aux usagers les innovations technologiques à forte valeur ajoutée. Ensuite, de développer des synergies d’affaires et des collaborations de travail entre les parties prenantes du développement de l’économie numérique. Et enfin, d’accélérer l’éclosion de la production de contenus locaux en s’appuyant sur les open source ou systèmes ouverts et de construire une industrie numérique et des services cloud adaptés à la réalité locale.
Il reste, toutefois, au dire de Mamadou Naon, président du comité scientifique de l’AOIS, directeur des systèmes d’informations de la Poste de Côte d’Ivoire, que pour tendre vers souveraineté numérique, tant invoquée, la question du Cloud de confiance se pose. « Le Cloud, en termes de souveraineté, laisse un peu à désirer. Nous allons mener des réflexions pour voir des pistes de solutions afin d’avoir un Cloud de confiance », a-t-il souligné.
Souveraineté et confiance numérique
Les experts du numérique ont, par ailleurs, porté la réflexion sur le dispositif juridique et fiscal autour de l’innovation et de l’économie numérique. « En Côte d’Ivoire, il y a eu des lois, des décrets, des arrêtés portant sur la réglementation du numérique. Mais, en termes d’opérationnalisation, nous avons constaté que ce n’est pas évident », a déploré Mamadou Naon le président du club des DSI de Côte d’Ivoire.
Pour le reste, l’écosystème à développer autour de la souveraineté et de la confiance numérique, notamment les solutions de paiement, l’acceptation universelle des noms de domaine, l’orientation et le pilotage, la gouvernance numérique et la valorisation de la donnée, sont autant de sujets qui ont alimenté les panels.
Alliance pour la souveraineté numérique des états Africains
Rappelons qu’à la première édition de AOIS, trois recommandations ont été adoptées :
- La création de l’Alliance pour la souveraineté numérique en Afrique,
- la création de l’Observatoire du Cloud africain,
- la mise en place du Réseau des professionnels de l’Open Source en Afrique.
« Ces chantiers ouverts sont en cours d’exécution », a rassuré Mamadou Naon. Panels, ateliers, expositions d’entreprises partenaires, délibération d’une compétition de start-ups, ont été les principales articulations de l’AOIS. Le Bénin était le pays invité.
K. Bruno