L’éclosion de l’internet a entraîné une explosion d’opportunités professionnelles dans de nombreuses sociétés mondiales. E-commerce, télétravail, e-Banking, etc. Nouveau levier de développement sous d’autres cieux, nouveau vivier d’errements ailleurs. Les nouvelles vedettes de l’internet ont le vent en poupe. Elles naviguent sur la propension africaine aux vanités.
Envahir la toile pour discourir. On s’enivre de scènes de ménages et de dérapages obscènes. Inassouvis, on se transpose sur les plateaux de télévision. Allo Caviar, Canapé des affairés, Yvidero Show et bien d’autres émissions de télévision dédiées aux commérages, sont suivies par des millions de téléspectateurs ivoiriens. Les versants digitaux, Facebook et autres canaux internet, enregistrent autant de score d’audience. Les débats qui s’ensuivent les commentaires des internautes, les arguments et contre-arguments dans les foyers, sur des sujets sans intérêt, s’autoalimentent.
Le mauvais usage d’internet
Le mauvais usage d’internet, ce puissant moyen de communication venu des Etats-Unis d’Amérique ; Facebook, ce puissant moyen de communication sorti du cerveau d’un jeune, Mark Zuckerberg. Ici, nos cerveaux sont occupés à autre chose. Des coaches de pacotille envahissent la toile, fabriquent des buzz. Ceux-ci et surtout celles-ci appellent à abandonner la terre pour labourer le ciel. Internet sert à tout, sauf au développement de l’intelligence productive. Il entretient pulsions et futilités. Moins rentable, mais plus jouissif.
« L’Afrique noire est mal partie », écrit René Dumont, comme un visionnaire et prophète. Le continent a raté la révolution agricole. Il a raté la révolution industrielle. Il a perdu son âme, sa culture. La révolution numérique, c’est déjà fichu. Malédiction ? Peut-être est-ce fait à dessein ! « Les princes veulent des peuples abrutis, soumis et aveugles et non des textes qui leur ouvrent les yeux », écrit Machiavel dans Le Prince.
K. Bruno