L’hacking est à l’origine un condensé de qualités : compétences, connaissances et créativité. Le garant de la bonne santé fonctionnelle des systèmes informatiques et des ordinateurs. Au fil des temps, le vent a tourné. Les hackers, happés par l’appât du gain, endossent le manteau du « cheval de Troie ».
Dans la mythologie grecque, l’épisode du Cheval de Troie est un épisode décisif dans la guerre de Troie, là où Achille a vaincu Hector pour atteindre le statut de dieu. À l’initiative d’Ulysse, des guerriers grecs réussissent à pénétrer dans la cité de Troie, assiégée pendant 10 ans, mais imprenable à cause de la forteresse construite par le roi Priam.
Mais, en se cachant dans un grand cheval de bois, harnaché d’or, offert aux Troyens, ces guerriers parviennent à vaincre la forteresse, sans casse ni bavure. Cette ruse de guerre entraine la chute de Troie, et permet le dénouement d’une guerre d’usure. De cette ruse se servent les hackers, d’où le groupe de mots « Cheval de Troie » pour qualifier leur malice informatique.
Leur expertise devient intrusive, subversive. Ils se dressent contre les systèmes et réseaux informatiques. Ils s’emparent des données personnelles des différents utilisateurs, collectées par la horde Facebook, Twitter et Instagram. Usurpation d’identité, pillage de comptes bancaires, parasitage et dynamitage des logiciels de performances numériques des entreprises. La menace est virtuelle, mais les attaques sont réelles. Nul n’est à l’abri.
K. Bruno