Racheté par le milliardaire Elon Musk, Twitter, nouvelle version, bouscule déjà l’establishment. Le coût de l’acquisition est certes financier, mais aussi et surtout idéologique.
Elon Musk, l’homme le plus riche du monde, s’est emparé du réseau social Twitter le 28 octobre 2022, pour 44 milliards de dollars, soit 26400 milliards de FCFA. Dans la foulée, il proclame la liberté d’expression qui doit fleurir sur la plateforme. Ni restriction ni répression.
En attendant, des dirigeants sont limogés. À commencer par le PDG Parag Agrawal, et la cheffe juridique, Vijaya Gadde, celle qui a édicté les règles ayant conduit au bannissement de Donald Trump et d’autres élus du Parti Républicain. Ces derniers pourraient d’ailleurs faire leur retour sur le réseau social.
Retour de Donald Trump sur Twitter ?
Donald Trump se réjouit : « Elon apportera des améliorations et c’est un homme bon ». L’ancien président américain, a été exclu en novembre 2020 pour propos séditieux. Il était accusé par les anciens dirigeants de Twitter d’avoir jeté de l’huile sur le feu, en refusant de reconnaitre sa défaite à la présidentielle face Joe Biden. Ce dernier lui attribuait la responsabilité de l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021 pour contester les résultats de l’élection.
Le nouveau patron de Twitter souhaite « vivement » le retour de son ami sur son réseau social préféré, avec ses 88 millions d’abonnés. Mais, Donald Trump rejette, pour l’instant, l’offre. « Je ne reviendrai pas sur Twitter », a-t-il déclaré. Il préfère rester sur TRUTH, le réseau social qu’il a créé, après son éviction.
Fin de la gratuité des Tweets
Les nouveaux dirigeants de Twitter vont, du reste, imposer de nouvelles règles et restrictions. Pour les nombreux utilisateurs et les annonceurs, la liberté d’expression aura un prix. Fin de la gratuité des tweets, possibilité de modifier les tweets sans l’accord des abonnés, et danger, pour les publicités, d’être noyées dans un océan de contenus désobligeants. Pendant que « l’oiseau bleu libéré » plastronne dans les airs,
D’ores et déjà, l’inquiétude se généralise parmi les 228 millions d’abonnés et les 7500 salariés mis en attente de renvoi. Dans un effort destiné à apaiser les inquiétudes des annonceurs nerveux, le patron de Tesla a promis que la plateforme ne « sombrerait dans un paysage infernal gratuit où tout peut être dit sans aucun problème ou conséquences ».
L’Union européenne, elle, sans doute, mécontente du probable retour de « sa bête noire » sur Twitter, prévient que le réseau social devra respecter les règles en vigueur dans son espace.
K. Bruno