Les occidentaux ne sont pas très heureux des activités d’Elon Musk à la tête de Twitter. S’ils le pouvaient, ils l’auraient démis de ses fonctions… L’Union européenne est très inquiète des choix éditoriaux du nouveau patron de Twitter.
Elle l’invite, presque chaque mois, depuis qu’il a acquis le réseau social, fin octobre 2022, pour 44 milliards de dollars, à se conformer à sa réglementation. Elle le lui a rappelé, il y a 2 mois. A l’orée de l’an 2023, l’UE a encore réitéré son appel.
La tête « d’Elon Musk mise à prix »
En moins de deux mois à la tête de Twitter, Elon Musk a fait vivre de nombreuses péripéties à l’entreprise. Entre licenciements massifs, perte d’annonceurs et marasme autour des certifications, le réseau social a vécu des dernières semaines très mouvementées. Dans le même temps, le patron de Tesla est vivement critiqué pour ses décisions de dirigeant.
Sans doute y a-t-il trop d’incongruités qu’il a découvertes, qu’il veut réparer. Ce qui n’est pas fait pour plaire à de nombreux gouvernements dits démocratiques, mais qui, dans le fond, le sont moins. Pour tester sa popularité, Elon Musk lance un sondage dans lequel il demande aux abonnés de Twitter, le 19 décembre 2022, s’il doit quitter son poste de PDG. Convaincu que le public l’adouberait.
Garder le contrôle des logiciels et serveurs
Mal lui en prit : 57% des votants ont demandé son départ, soit 17 millions d’utilisateurs. Auparavant, il avait promis de se soumettre au résultat. Quand le résultat tombe, il tweet : « Je démissionnerai de mon poste de CEO dès que j’aurai trouvé quelqu’un d’assez fou pour accepter le poste ! Après cela, je me contenterai de diriger les équipes logiciels et serveurs ».
Sacré bonhomme ! Twitter étant un réseau social, il ne repose que sur du logiciel et des serveurs. Si donc, par extraordinaire, il devait perdre le titre de « PDG de Twitter », Elon Musk restera aux commandes en dirigeant « les équipes logiciels et serveurs ». Rien d’étonnant, d’abord parce qu’il reste le propriétaire du réseau social, ensuite parce qu’il a toujours la main sur le produit dans la plupart de ses entreprises.
Des innovations gênantes
En 2020, Elon Musk a soutenu Donald Trump contre Joe Biden. En 2022, il s’empare de Twitter et décide le rétablissement du compte de Trump que les occidentaux jugent hostile à eux. Dans la foulée, il annonce d’autres innovations gênantes pour plusieurs clients.
Pour l’Union européenne, plus proche de Biden et du parti Démocrate américain, c’est une ligne de front qui s’ouvre. L’Alliance, même en désordre de bataille, tiendra sa ligne : L’union sacrée dans une guerre de tranchée autour des réseaux sociaux. Une alliance de l’Atlantique Nord contre Elon Musk ? Les mois à venir devrait tout clarifier !
K Bruno