Jeune et jolie, Yhaye Meluse Axelle est développeur d’applications mobiles et de sites web à Appatam Solutions numériques de Suzang Group à Abidjan Côte d’Ivoire. Un tremplin pour ses projets personnels dans le développement…
Elle a un rêve : travailler dans l’automobile, une ambition : travailler avec les maîtres de l’art sur la conception d’un jeu-vidéo, et pourquoi pas créer ses propres jeux, susceptibles de devenir des franchises de renommée mondiale. « J’aime bien les technologies tournant autour de l’automatisation et de l’intelligence artificielle. Ce serait très fascinant de donner de l’autonomie et de la réflexion indépendante à un bidule. Ça existe déjà, mais je veux participer à la conception d’un projet de ce genre. », lâche Meluse Axelle, 23 ans, développeuse en apprentissage à Appatam Solution Numérique, société de transformation digitale, à Abidjan.
Le développement d’application, son terrain de jeu favori
En attendant d’arriver là où elle souhaite se retrouver, elle alimente son cerveau de flux d’actualités informatiques. Elle aiguise et attise ses compétences en développement de logiciels et de sites internet. « Je travaille, en ce moment, sur un projet web, la conception d’une plateforme web événementielle pour le compte d’une structure qui organise bientôt un forum sur la formation et l’emploi en Côte d’Ivoire. », dit-elle.
Meluse Axelle entre ainsi de plain-pied dans le monde professionnel. Les réalités y sont différentes, elles sont nouvelles : « Etant étudiante, je pouvais me permettre de faire certaines choses, travailler à mon rythme sur le projet pour satisfaire mes propres besoins. Mais en entreprise, il faut un résultat convaincant, satisfaire les besoins du client ». Et cela exige qu’elle soit plus attentive, plus précautionneuse.
Une journée de travail pour une développeuse

Pour réaliser le projet web, la jeune informaticienne développeur a une boussole autour de plusieurs modules qu’elle doit réaliser dans le projet : « Par exemple le module actualité et d’inscription. Je dois présenter les actualités par ordre chronologique tout en les filtrant, et en m’assurant que chaque article posté va dans sa catégorie. Je me sers des mots clés contenus dans l’article. Mes codes, dans ces situations-là, sont mes pires ennemis… ».
Sur la partie Article récent du module actualité, elle développe des fonctions. Si la chance lui sourit, elle passe au module Article plus lu. Sinon, « je dois trouver les erreurs, tout corriger pour que tout fonctionne correctement avant de passer à un autre module. Donc, le matin, quand j’arrive, je regarde, j’ai fini tel module la veille, mais il y a telle erreur à corriger, et je la corrige. J’ai un emploi du temps. Si, par exemple, je dois finir un module en 3 jours, je puise au fond de moi-même pour tenir dans ce délai », détaille-t-elle.
« C’est très passionnant, et je suis assez contente de moi-même, surtout quand tous mes codes exécutent sans bugs », dit-elle, sourire en coin. Quid des frustrations venant des bugs, des erreurs de logique qui contrarient l’exécution de l’application.
Une formation universitaire de qualité
Il n’en demeure pas moins, Meluse Axelle tire fort bien son épingle du jeu. C’est que le monde du numérique ne lui est pas étranger, comme toute la génération Z. Après son Bac scientifique, elle s’inscrit à Lancaster University Ghana, branche de Lancaster University UK, en computer science. Au bout de 3 ans, elle obtient un Bachelor, l’équivalent de la Licence en ingénierie informatique.
Dans cette université de classe mondiale, elle explore les bases de données, apprend la conception d’applications en utilisant des langages de programmation tels que Javascript, Python, Java… Parallèlement, elle fait des formations sur les crypto-currency, blockchain technology, en risque et management en entreprise, et une introduction en intelligence artificielle. Plus tôt, au lycée, Meluse Axelle a appris le développement de site web.
Des applications web aux jeux-vidéos

Pourtant, son rêve d’enfant, c’était de faire de la mécanique. Pas vraiment commun pour une jeune fille. Sauf que son parcours ne le lui a pas permis. Pour ne pas rester oisive et perdre la main, elle s’oriente vers l’informatique, surtout qu’elle aime jouer aux jeux-vidéos. Elle se découvre alors une nouvelle passion : la création de jeux-vidéos. D’où sa motivation à concevoir, d’abord, des sites web, ensuite, des applications de jeux-vidéos.
Meluse Axelle est guidée, dans cette aventure, par une amie : « Elle m’a attirée vers ça. On avait 13 ans, elle avait un site de mini-jeu sur internet, un peu comme Ma Bimbo. Mon amie a créé un prototype de ce jeu. J’ai trouvé ça tellement fascinant ! En fait, je croyais qu’il n’y avait que les grandes personnes sorties d’Harvard ou de MIT qui pouvaient créer ce genre de choses. Elle m’a dit non, tout le monde peut créer un jeu et un site web. Il suffit de savoir s’y prendre et de savoir faire des recherches sur Google… »
Aujourd’hui, elle vise haut : travailler dans une grande structure de jeux-vidéos. Elle garde cependant dans un coin de la tête son rêve : l’automobile
K. Bruno