Depuis la crise économique de 1929 et la fin de la deuxième guerre mondiale en 1945, l’avènement du numérique a changé la nature de toutes les crises. Cette technologie s’invite au cœur de plusieurs secteurs d’activité.
Au plan militaire, le combat physique fait place aux drones et aux robots tueurs. La mort survole les têtes. Les pays envoient moins de soldats au front. Ces petits appareils font le sale boulot à leur place. Dotés de technologies pointues, ils limitent les pertes en vies humaines.
La guerre des drones
Le drone dispose d’un GPS pour localisation dans les airs, sur terre et sur mer. Il intègre des capacités des réseaux mobile 3G, 4G et 5G permettant de communiquer à plus ou moins haut débit sur les réseaux. Il dispose de smart caméras susceptibles d’extraire des informations en 3D. Quand ses capteurs de pression réalisent des mesures dans le but d’affiner les prévisions météorologiques.
Dans la guerre Russie-Ukraine, l’armée des drones est à la baguette. Tout comme les satellites. Les Ukrainiens se sont, en effet, tournés vers le PDG de Space X, Elon Musk, pour recevoir des terminaux du service internet par satellite Starlink. Ils ont ainsi fait échouer la stratégie russe de désactiver leurs communications. Ils ont aussi réussi à protéger leurs données de cyberattaques.
Le numérique dans la guerre économique
Au plan économique, les états-majors s’entourent de hackers pour contrôler les communications des adversaires. Ils parasitent, piratent les informations. Ils bloquent, à distance, les virements bancaires, gèlent les comptes de particuliers et des Etats. La Russie, le Venezuela, l’Iran et la Côte d’Ivoire en ont été victimes.
Dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, en 2011, suite à une crise postélectorale, la France, ex-puissance coloniale, a décidé de geler les avoir des dirigeants qu’elle ne reconnaissait pas, de bloquer les systèmes internationaux de transaction dont le système SWIFT des filiales de ses banques (SGBCI, BICICI). La banque centrale, la BCEAO, a suivi, en désactivant son système d’alimentation des banques commerciales. La monnaie qu’elle gère étant frappée en France, ceci pourrait expliquer cela. L’art de la guerre économique.
Le numérique dans la guerre diplomatique
Ces guerres digitales ont des racines diplomatiques et politiques. Écoutes téléphoniques, pressions, sanctions, paquets de sanctions, etc. Les données personnelles contenues dans les téléphones portables et les ordinateurs restent accessibles aux génies de l’informatique. L’art de la guerre idéologique. L’art de mener les foules sur les réseaux sociaux.
Malheur aux faibles qui ne maîtrisent ni les armes, ni les techniques de défense. En Côte d’Ivoire, une prise de conscience est en cours. Les fora sur la souveraineté numérique se multiplient. Qui veut la paix prépare la guerre. À la manière de L’Art de la guerre de Sun Tzu. Levain des meilleurs lendemains, le numérique se prend la main ailleurs. Il fait planer le danger sous des cieux où il n’était pas attendu.
K. Bruno