Le Salon de l’industrie musicale d’Afrique francophone (SIMA) qui se tient à Abidjan hôtel Ivoire porte la réflexion sur les enjeux de l’industrie musicale d’Afrique à l’ère de la digitalisation. Tout un programme.
La première édition du Salon de l’industrie musicale d’Afrique francophone (SIMA 2022), s’est ouvert ce jeudi 17 novembre 2022, au Sofitel Hôtel Ivoire, Abidjan-Cocody. Autour du thème : « Enjeux pour l’industrie musicale africaine à l’ère de la digitalisation », cette tribune rassemble plusieurs acteurs du secteur, venus d’Afrique, d’Europe, d’Asie et d’Amérique, jusqu’au 18 novembre 2022.
Tirer profit de la digitalisation de la musique en Afrique
L’objectif, au dire de son fondateur et commissaire général, Mamby Diomandé, est de nourrir la réflexion pour aboutir à la valorisation de l’industrie musicale et à la sensibilisation de ses acteurs autour des nouveaux défis et opportunités liés au numérique.
À terme, il s’agira de dégager des pistes de solutions pour tirer profit de la digitalisation. Étant entendu que la visibilité et la promotion des artistes s’effectuent de plus en plus sur des nouvelles plateformes de consommation de musique telles que Spotify, Deezer, YouTube, Boomplay, Apple Music, et sur les réseaux sociaux comme WhatsApp, TikTok, Instagram. Les vinyles, CD et cassettes, supports traditionnels, étant devenus très marginaux.
Dans cette perspective, les maisons de production nationales et internationales, les distributeurs, les médias sociaux, les artistes, les producteurs, les managers, les banques, les opérateurs télécoms et bien d’autres acteurs du secteur privé, seront mis à contribution.
Les nouveaux métiers de l’industrie musicale
Du reste, le mode de consommation de musique ayant changé, des nouveaux métiers sont apparus. Entre autres, le podcaster, le rédacteur en ligne, l’ergonome, le web planer. Ils viennent s’ajouter aux métiers traditionnels connus : musicien, producteur, organisateur de spectacles, chanteur, arrangeur, etc.
Autant d’acteurs dont la professionnalisation et la protection préoccupent, selon Adama Camara, ministre de l’Emploi et de la Protection sociale, le gouvernement de Côte d’Ivoire. « Etre fonctionnaire n’est pas mieux que d’être un artiste, être travailleur du secteur privé formel n’est pas mieux que d’être artiste musicien », a-t-il rappelé aux industriels de la musique.
En définitive, il leur lance un appel qui fait sens : « Vous devez penser à sécuriser vos revenus, lorsque vous débordez d’inspiration, pour en bénéficier plus tard. Si votre son mousse aujourd’hui, songez à économiser pour demain. Le gouvernement a instauré, pour vous, le Régime social des travailleurs indépendants ». Les prestations sont la pension à vie à la retraite, la prise en charge en cas de maladie, d’accident ou en cas de maternité. La Couverture maladie universelle aussi.
K. Bruno