Kassem Kouakou Kevin est étudiant en Licence 1, à l’université virtuelle de Côte d’Ivoire. Au Salon international des technologies de l’information et de la communication (SITIC 2022), du 30 mai au 1er juin, Tic-Academy, la start-up qu’il représente, a présenté ses solutions de formations numériques aux participants.
Le contexte de création de Tic-Academy ?
Il faut dire que les programmes de formation supérieure ivoiriens souffrent d’une inadaptation aux besoins du marché de l’emploi. Ce qui constitue un frein à l’ambition de développement socio-économique de la Côte d’Ivoire. Il est donc nécessaire d’intégrer des formations dans le domaine du numérique dans le cursus universitaire classique afin de répondre aux besoins réels des entreprises. En fait, notre objectif est de lutter contre le chômage des jeunes, à travers la formation professionnelle et le renforcement de capacités.
Et comment nait votre start-up ?
Notre start-up est née de notre volonté d’assurer l’employabilité et l’insertion des jeunes. Tic-Academy est le fruit d’un partenariat avec la coopération allemande mise en œuvre par le GIZ. Grâce à cette coopération, nous nous sommes dotés d’un centre de formation numérique, situé à Yopougon Ficgayo, juste à côté de Cosmos. Ce centre est bâti sur 300m2, entièrement équipé de 4 salles de classe, 1 salle de réunion, 1 salle d’informatique, 1 salle de réalité virtuelle, 1 bibliothèque, 1 espace détente…
Quelles sont les formations que vous proposez ?
Nous organisons des formations pratiques dans le numérique. Entre autres, infographie, développement d’applications, développement web, community management, bref, tout ce qui touche au numérique : certifications internationales (ICDL/Microsoft), incubation, accélération et accompagnement de startups, plateforme de E-Learning, espace de coworking. Nos formations sont ouvertes à tous, peu importe votre niveau d’études, votre catégorie d’âge, nous acceptons tout le monde.
Concrètement, qu’est-ce que le numérique apporte ?
Nous sommes dans une ère connectée. Donc, on est tous obligés de s’aligner sur le numérique au risque d’être en déphasage avec le monde tel qu’il est aujourd’hui et tel qu’il sera demain. Par exemple, un agriculteur qui finit de vendre ses produits. Plutôt que de garder son argent sous le matelas comme il le faisait avant avec tous les risques que cela comporte, en termes de vol, dégradation par l’humidité ou par les rongeurs, il a la possibilité de le sécuriser sur les plateformes numériques du mobile money, du mobile banking etc.
Aujourd’hui, vous êtes secrétaires, vous devez maitriser des logiciels comme Excel, Word etc. Je vous raconte une anecdote. Nous étions un jour dans une entreprise, et le directeur a demandé à sa secrétaire de nous faire une présentation sur Powerpoint. La secrétaire était complètement perdue. Chez nous, même si vous avez un niveau zéro, on vous apprend, et en moins de deux, vous avez la connaissance dans le domaine qui s’applique à votre métier.
Avez-vous des partenariats avec des grands groupes nationaux et internationaux ?
Nous avons deux partenaires phares. La Fondation jeunesse numérique et Méta de Facebook. Ces partenaires nous apportent non seulement des appuis financements, mais aussi un accompagnement technique, étant entendu que nous sommes une jeune entreprise dans le numérique. Méta, par exemple, nous apporte son expertise pour avancer dans notre projet.
Entretien réalisé
Par K. Bruno